15 septembre, journée de la démocratie
Célébrer la démocratie en 2025 ? En 1835, il a fallu deux tomes à Alexis de Tocqueville (De la Démocratie en Amérique, 1835 et 1840) pour explorer les chemins que l’entrée dans l’ère démocratique allait ouvrir. Avec déjà, un vif espoir sur les bienfaits et pas mal d’inquiétudes sur les risques : la tyrannie de la majorité, le conformisme et le relativisme, la haine des élites, la défiance, tous les phénomènes que nous constatons aujourd’hui, Tocqueville les avait envisagés.
La fatigue démocratique ? L’essoufflement de la démocratie représentative ? Ces formules, on les entend partout, dans les médias comme chez les politologues. Les populismes guettent, la démocratie illibérale prospère dans certains pays d’Europe, comme aux Etats-Unis. Mais, justement, la démocratie, c’est une course de fond. Ce n’est pas simplement une forme politique, une architecture institutionnelle : c’est un processus, vivant, continu. « L’égalisation des conditions », écrivait Tocqueville, jamais achevée mais que l’on doit viser sans cesse. La démocratie, c’est un état social, le passage de l’ordre social figé de l’Ancien régime à cet ordre où les hiérarchies se construisent librement.
Pour nous, qui nous appelons les Démocrates, ce mot a du sens. Il comprend la justice sociale, l’état de droit, l’égalité entre les femmes et les hommes, la laïcité. Rappeler que l’idéal démocratique n’est pas un simple slogan, mais que la démocratie est notre œuvre commune, est impératif.
Il est amusant de remarquer qu’hier a eu lieu la première fête du sport : s’échauffer le 14 septembre, pour mieux retrouver du souffle le 15 septembre, quel bon timing ! Et quel bon moyen de lutter contre la fatigue démocratique, en conjuguant les efforts du corps et de l’esprit !
Marc Sangnier disait :
La démocratie porte à son plus haut la conscience et la responsabilité de chacun.