Frédéric Petit, un député engagé en faveur du climat et de la biodiversité

visuel Mandat climat

Retour sur l’opération « Mandat Climat Diversité » à l’Assemblée nationale. 

Du 20 au 22 juin 2022, les 577 députés nouvellement élus ont été invités à se rendre à l’opération « Mandat Climat Biodiversité », organisée à proximité de l’Assemblée nationale par le collectif Pour un Réveil Ecologique et financé par l’European Climat Foundation. Première mondiale de ce type, l’évènement a mobilisé plus de 35 scientifiques, dont des experts de l’environnement et de la biodiversité et des auteurs du GIEC et de l’IPBES, venus offrir aux députés une formation expresse afin de les sensibiliser aux enjeux et crises du climat et de la biodiversité. 

Fondée sur l’idée du climatologue Christophe Cassou et de l’ancien député écologiste de Maine et Loire Matthieu Orphelin, l’objectif de la formation était de sensibiliser les députés aux conséquences des crises climatiques et aux enjeux concernant la biodiversité, mais aussi de leur donner les outils de compréhension et d’action. Sur la base du volontariat, les élus et leurs collaborateurs ont donc pu assister à des formations de 20 à 30 minutes, partager leurs préoccupations pendant un temps d’échange et recevoir de la documentation technique et théorique.

L’opération se voulait cependant symbolique, destinée à ouvrir le dialogue, à créer un terrain favorable à de futurs échanges fructueux entre les scientifiques et les députés sur les enjeux écologiques, et à inspirer des initiatives similaires.

Frédéric PETIT, député de la 7ème circonscription des Français établis hors de France (Allemagne, pays d’Europe Centrale et Orientale), faisait partie des élus s’étant rendu sur place, mardi 21 juin, pour entendre la parole des experts du climat et de la biodiversité. À l’issue de sa visite, le député MoDem, réélu à l’occasion des élections législatives de juin 2022, explique ici en quoi l’environnement est une des quatre priorités de son mandat avec l’Europe, l’éducation et les Français établis à l’étranger, et cela depuis le début de sa première mandature en 2017.

« Que signifie exactement une priorité de mandat pour un député, alors que je n’ai pas de responsabilité exécutive, et que notre travail est très fragmenté au premier abord ? C’est tout d’abord une attitude, faire attention, dans un poste exposé, à mettre en œuvre systématiquement ce que nous attendons que le plus grand nombre mette en œuvre : je me déplace donc en train et en transport collectif dès que cela est possible, même sur les grandes distances de ma circonscription et j’évite l’avion ; j’essaie d’être sobre dans mes consommations en général… »

La formation a débuté par un constat ; celui de l’accélération du réchauffement climatique et la multiplication des évènements climatiques.

La température, en France, a augmenté d’1,1°C par rapport à la période préindustrielle. Cette augmentation des températures s’élève jusqu’à 2°C ailleurs en Europe. À l’origine de cette augmentation sont les gaz à effet de serre, dont les émissions ont augmenté de façon exponentielle. L’homme en est le principal producteur de par ses activités. 

Conséquences de cette hausse des températures, des canicules plus fréquentes et intenses, des risques accrus pour la santé des personnes, un risque d’effondrement des systèmes de santé dans le sud de l’Europe, des pertes de productivité agricole (sécheresses importantes dans la Méditerranée), une pression accrue sur les ressources en eau dont le cycle s’est accéléré… énumère Goneri Le Cozannet, expert du GIEC et spécialiste des mers et océans. 

1°C de réchauffement, c’est une augmentation de 7% de l’humidité de l’air, entraînant d’importantes conséquences pour les écosystèmes et des effets secondaires notamment sur l’économie, du fait de la multiplication des épisodes climatiques. 

Certes, il faut s’adapter, car le changement climatique a un impact sur la vie des gens, mais il faut agir pour atténuer ses conséquences. Il faut améliorer la vie des gens. 

C’est l’objet du rapport du GIEC remis récemment qui présente des solutions et les bénéfices associés (plus de verdure, limiter l’artificialisation des sols notamment près des littoraux…).

Limiter l’augmentation des températures à 1,5°C, ce n’est pas seulement réduire la température, c’est également agir sur la biodiversité et protéger les massifs de coraux. La différence entre une augmentation limitée à 1,5°C au lieu de 2°C, c’est le taux de perte des coraux, en limitant à 1,5°C, c’est une perte d’environ 70% des coraux contre 95% avec une limitation à 2°C. Ils alertent ainsi sur la nécessité de protéger les aires marines, la biodiversité marine autant que les coraux étant durement touchés par les changements climatiques.  

Les spécialistes ont évoqué les leviers nécessaires à l’amélioration de la situation : la révision des modes de production, d’agriculture et de collecte des énergies fossiles, notamment l’importance du stockage et recyclage du carbone. Il faut également agir sur les populations dans les pays du sud, près de 20% de la population étant directement victimes de la déforestation. Il s’agit par ailleurs de mettre en valeur d’autres modes de culture, comme l’agroforesterie ; ou d’autres modes de consommation en matière d’alimentation, comme la diminution de la consommation de viande.

Faisant écho aux grandes problématiques concernant le climat et la biodiversité abordées pendant la formation, l’élu évoque les actions qui lui tiennent à cœur de mener en tant que député à l’Assemblée Nationale et dans son périmètre territorial, en Europe de l’Est, Europe Centrale et dans les Balkans.

« Dans ma circonscription, je porte quelques sujets concrets : les liaisons en train entre les capitales européennes, la mise en commun des réseaux de transports électriques, la situation du Danube… Enfin, dans mon rôle à l’Assemblée nationale, je soutiens les ambitions du programme de la majorité dans ce domaine. Contrairement à ce qui est parfois caricaturé, notre premier mandat a pris de bonnes directions : les émissions de gaz à effets de serre ont fortement baissé pendant le mandat et sont repassées dans les clous des objectifs de l’Accord de Paris, les lois Egalim II ont fait avancer les circuits courts et les circuits bio, l’isolation des bâtiments a vraiment démarré. »

La 7ème circonscription des Français établis hors de France connait ses propres enjeux écologiques, relatifs notamment à l’extraction des énergies fossiles et à la préservation des espaces naturels.

« Il y a un sujet évident de sortie des énergies fossiles dans ma circonscription ; en Pologne et en Allemagne tout d’abord, mais aussi dans les Balkans où l’énergie hydraulique est sans doute aujourd’hui trop peu développée malgré les ressources naturelles. L’Albanie est d’ailleurs le contre-exemple, puisqu’elle produit une électricité renouvelable pratiquement à 100%.

Dans ma circonscription, il y a également des sujets de biodiversité et de préservation des espaces naturels, autour du Danube, mais aussi dans des lagunes du Monténégro, dans la forêt primaire de Bialowierza en Pologne, dans le delta du Danube, sur la côte bulgare. »

Cette rencontre au pied de l‘Assemblée nationale fut l’occasion pour les experts du GIEC comme pour les élus d’échanger sur les actions à entreprendre et leurs rôles respectifs dans la prise de décision afin de faire avancer les choses. Si les rapports sont certes alarmants, la conclusion n’est, quant à elle, pas fataliste : les politiques publiques et les élus ont un rôle important pour mieux protéger la planète et transformer nos habitudes et relation à notre écosystème. 

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