Bruno Fuchs : « L'État dépense plus que ce qu'il gagne »
Bruno Fuchs, député du Haut-Rhin et porte-parole du MoDem, est intervenu en plateau sur BFM TV ce mardi 12 août pour défendre le plan budgétaire du Premier ministre, notamment la conviction qu'il nous faut collectivement travailler et produire davantage.
Suppression de 2 jours fériés : « C'est 4 minutes de travail par jour en plus »
Au 15 juillet dernier, le Premier ministre François Bayrou a présenté, lors d'une conférence de presse, une série de mesures budgétaires visant à poser les bases des prochaines discussions en vue du budget 2026. Il a structuré son plan autour de la réduction urgente du déficit et de la dette française, en plus de pointer la nécessité de produire davantage dans notre pays. Le constat est limpide : notre pays est en situation de surendettement.
L'État dépense plus que ce qu'il ne gagne. [...] À un moment, on se retrouve confronté au remboursement.
Parmi les nombreuses mesures annoncées se trouve la proposition de supprimer deux jours fériés dans l'année ce qui rapporterait plus de 4 milliards d'euros par an, soit « 10 % de ce que l'on va essayer de gagner en 2026 » comme le précise Bruno Fuchs. D'ailleurs, tant le Premier ministre que notre mouvement politique sont ouverts à la discussion avec les partenaires sociaux et les Français pour trouver une solution d'équilibre face aux enjeux financiers du pays.
La question à poser aux partenaires sociaux et aux Français : comment, aujourd'hui, on peut travailler plus dans notre pays et générer plus de recettes ? La discussion est ouverte.
Par ailleurs, le MoDem appelle les Françaises et les Français à analyser l'ensemble du plan budgétaire proposé par François Bayrou et pas seulement à regarder une seule mesure propulsée dans la sphère médiatique. Tel que le précise Bruno Fuchs, « il faut intégrer la question du "travailler plus" dans l'ensemble des mesures qui doivent être prises. » Sur les un peu plus de 40 milliards d'euros d'économies que visent le Premier ministre et son gouvernement pour l'année 2026, l'effort demandé est collectif. François Bayrou a évoqué une réduction d'un certain nombre d'agences publiques ou opérateurs d'État, la création d'une allocation sociale unique ou encore la mise en place d'une contribution solidaire des plus hauts-revenus.
Naturellement, si les économies sont obligatoires, elles ne sont pas une fin en soi. Nous devons prendre conscience que notre niveau de production doit augmenter pour créer de la croissance vertueuse. Bruno Fuchs rappelle « qu'aujourd'hui on a 1% de croissance, une démographie vieillissante » ce qui le conduit à affirmer « qu'on ne peut plus financer [notre] modèle. »
Enfin, si nous ne réagissons pas avec transparence et courage maintenant, nous serons contraints à des sacrifices bien plus douloureux, sur notre modèle social par exemple. De plus, un pays prospère est un pays indépendant et autonome.
C'est aussi une question de souveraineté, c'est ça qui est en jeu.